Wépion : le Portail de la Marlagne restauré


27.10.2019 – Le portail (ou le porche) du Désert de la Marlagne est un témoin d’un riche passé, situé au cœur de Wépion. Classé par extension suite au classement de la chapelle et de ses abords, le Portail vient de bénéficier d’une cure de jouvence. Une cure qui s’étend au-delà du portail seul.



La Ville de Namur a donc mis à l'honneur un des derniers vestiges du Désert de la Marlagne : le portail. Avec la Chapelle classée Sainte-Marie-Madeleine (1818), à gauche, et l’habitation (ancienne porterie ou ancienne chapelle de 1620), à droite, c’est ce qu’il reste de ce lieu emblématique.

La Ville est propriétaire de la chapelle Saint-Marie-Madeleine et de ce portail. En tant qu’échevin du Patrimoine, Tanguy Auspert, se devait de sauver ce monument qui se dresse fièrement à l’entrée du Désert. D’autant plus qu’il est classé à la même date que la chapelle Saint-Marie-Madeleine de la Marlagne : soit en 1982. Sans oublier que la stabilité du monument commençait à poser question…

Le porche d’entrée, d’esprit classique en calcaire, est quant à lui daté, sur la clé, de 1721. Ce qui est indiqué sur le portail, en plein cintre cantonné de deux petites niches en cul-de-four.

Il a donc été décidé d’interpeller la Région wallonne afin de bénéficier de subsides pour la restauration. Ce qu’elle acceptera à hauteur de 50%.

Le Désert de la Marlagne est un haut lieu historique wallon, situé en plein cœur de Wépion. Ancien couvent érigé, 1619, par un Carme italien, le Père Thomas de Jésus, pour son ordre, le Désert a été notamment le témoin du passage du Roi Soleil, Louis XIV, en 1692. Ce dernier a investi les lieux pendant plusieurs années.

Cette mise à l'honneur est d’autant plus significative qu’elle se fait à la même date que la célébration des 400 ans du Désert et des 200 ans de la chapelle dite « de la Marlagne ».

La renaissance du portail a surtout consisté en une étude de stabilité ainsi qu’une restauration de sa maçonnerie en pierres de taille, surmonté d'une charpente en bois et couvert d'ardoises naturelles.

Il est vrai que du côté de la maçonnerie plusieurs pierres présentaient d’importantes fissures. Il a donc fallu les extraire et les remplacer.
La toiture a dû être entièrement refaite.

Plus de 90.000€ d’investissement

Le mur qui s’étend vers la chapelle a été rejointoyé en partie, selon les indications de l’AWaP. Autrement dit, là où c’était vraiment nécessaire.



Ensuite, il a aussi fallu compter sur des éléments comme une pierre tombale. Selon les informations, c’est une pierre tombale d’officiers de Louis XIV. En ce qui la concerne, il faut la sceller à nouveau à la maçonnerie.


Il n’est plus à démontrer que le portail et la chapelle Sainte-Marie-Madeleine sont des témoins du passé de Wépion, du passé de Namur. Cela valait bien les 91.705 euros TVAC investis.

Pour la petite histoire, la chapelle a été érigée et aménagée par l’évêque de Namur (de l’époque) : Monseigneur Charles-François-Joseph Pisani de la Gaude.

Quoi qu’il en soit, Tanguy Auspert, échevin du Patrimoine se réjouit de voir renaître ce témoin du glorieux passé « wépiono-namurois ».




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