Tanguy Auspert, Echevin du Patrimoine. Ville de Namur

Nuages sombres sur l’Ecole de Bellevue ?

Action symbolique chez le Ministre Nollet - Septembre 2010




Nuages sombres sur l’Ecole de Bellevue ?
Tous les acteurs de l’enseignement connaissent ou reconnaissent l’état souvent déplorable ou inadapté des bâtiments scolaires fréquentés par nos petites têtes blondes.

Face à l’insuffisance de moyens alloués dans le cadre du fond des bâtiments « classique » qui est alimenté annuellement à concurrence de 10 millions d’euros, la Communauté française a développé depuis quelques années un Programme Prioritaire de Travaux (PPT) pour remédier aux situations les plus préoccupantes du point de vue de la sécurité, de l’hygiène et qui nécessitent une réaction rapide en raison de la dégradation, de la vétusté ou de l’inadaptation des infrastructures.

Malgré cela, les besoins restent criants et ne sont actuellement toujours pas rencontrés.

Nuages sombres sur l’Ecole de Bellevue ?
C’est pourquoi, la Communauté Française a adopté sous la précédente législature le décret du 14 novembre 2008 relatif au financement exceptionnel de projets de rénovation, construction, reconstruction ou extension de bâtiments scolaires via des partenariats public/privé (PPP).

Dans un premier temps, une première liste d’une cinquantaine d’écoles « pilotes » avait été définie pour aboutir après analyse à une liste de 35 écoles.

Parmi ces 35 projets figure le projet de construction d’une nouvelle école sur le Plateau de Bellevue à Jambes qui devait apporter à la fois une solution définitive aux pavillons provisoires de l’Ecole de Froidebise ainsi qu’au manque de locaux que rencontre l’Ecole d’Erpent suite au succès de l’immersion qui imposa d’installer des modules préfabriqués pour près de la moitié des classes.

Un programme des besoins avait été élaboré avec les 2 directions en concertation avec les responsables des associations de parents. Celui-ci prévoyait le maintien d’un cycle complet (en maternelle et primaire) en français ainsi qu’en immersion. Deux bibliothèques, une salle de gym, un réfectoire, des locaux pour les arts plastiques, la musique et l’informatique complétaient ce programme.

La réalisation de ce projet avait été estimée par la Communauté française à 7 millions d’euros dont la conception, la réalisation le financement et la maintenance seraient pris en charge par un partenaire privé moyennant le paiement d’une redevance de 757.000 euros par an dont 78,5% seraient pris en charge par la Communauté française et le solde à savoir 162.755 euros/an par la Ville de Namur.

A l’initiative de Tanguy AUSPERT, Echevin du Patrimoine, un Conseil communal extraordinaire approuva à l’unanimité le 15 juin 2009 le projet de convention proposé par la Communauté française et portant sur la gestion duprojet de construction de l’Ecole de Bellevue.

Nuages sombres sur l’Ecole de Bellevue ?
Depuis lors, la Ville de Namur reste sans nouvelle de la part de la Communauté française quant à l’aboutissement de la promesse qui lui avait été faite de voir une nouvelle école construite sur le plateau de Bellevue à Jambes.

Réunis à La Bruyère le 26 août 2010, les échevins en charge des 35projets retenus dans le cadre d’un partenariat public-privé ont tenu à exprimer leurs inquiétudes par rapport au sort qui semble être réservé aux promessesantérieures à savoir la concrétisation dans des délais précis et brefs des engagements pris par la Communauté française.

Devant souvent rivaliser d’ingéniosité pour remédier à une situation qui n’a pas été choisie et qui engendre aujourd’hui des frais inattendus pour ces 35 communes (location de modules en urgence, travaux sur fonds propres pour mise en conformité des locaux, dépenses énergétiques démesurées,..), les échevins, ayant porté chacun dans leur commune un projet de PPP, souhaitentdénoncer cette situation de fait et réclamer de la part du Ministre Jean-Marc Nollet (Ecolo) en charge des bâtiments scolaires une promesse ferme de réalisation des projets qu’ils ont déposés ainsi qu’un calendrier précis quant à leur mise en œuvre quelque soit la formule administrative ou financière retenue, pour autant que celle-ci respecte les engagements financiers pris par la Communauté française.

S’associant à cette démarche, Tanguy AUSPERT, Echevin du Patrimoine, entend porter cette revendication en compagnie de Geneviève Lazaron, Echevine en charge de l’Enseignement, par la construction d’une école fictive devant le cabinet du Ministre Jean-Marc Nollet (Ecolo), Place Surlet de Chockier à 1000 Bruxelles, ce mercredi 1er septembre à 14h00 pour rappeler l’importance et l’urgence de concrétiser le projet de construction d’une nouvelle école de Bellevue à Jambes.