Jambes: restauration de la Chapelle Sainte Barbe




En s’engageant dans les petites ruelles ou chemins de terre, il est encore possible de découvrir bon nombre de potales, chapelles et petites niches, soit accostées à une demeure, soit encastrées dans un vieux mur, soit encore ombragées par un groupe d’arbres.

Autrefois, ces petits sanctuaires se trouvaient à tous les carrefours et sur toutes les façades de maisons. Suite à l’agrandissement de la commune, bon nombre ont disparu. Il en demeure une bonne douzaine ci et là.

Une des plus anciennes, la chapelle Sainte-Barbe est située sur la colline dans le virage de la Montagne Saint-Barbe vers Erpent. Elle témoigne de la dévotion que lui vouaient les mineurs de la localité qui extrayaient de la terre-houille. Ce n’est en effet pas un hasard si sainte Barbe est vénérée à Jambes. En tant que patronne des mineurs, des carriers et des artilleurs, elle était toute indiquée pour veiller sur la montagne jamboise où l’on extrayait la houille.

C’est une des plus anciennes chapelles de la commune de Namur. En effet, de vieilles gravures du 16ème et 17ème siècle la représentaient comme elle est aujourd’hui. La chapelle dépendait de l’Ermitage Sainte-Barbe fondé au 14ème siècle et, qui était situé aux environs de l’actuelle gare de Jambes. Comme tous les ermitages, il fut dissout par l’Edit du 2 juillet 1783 de Joseph II. Ce fut la fin de l’Ermitage Sainte-Barbe dont les derniers vestiges disparurent lors de la construction de la ligne de Luxembourg. Le dernier ermite connu fut un certain frère Pacôme.

La chapelle fut partiellement détruite vers le début du 19ème siècle mais restaurée en 1817 par Jean-Philippe Mottiaux, un bienfaiteur.

Une plaque située en dehors indique je cite : « ANNO 1817 – 40 jours d’indulgence accordée par Monseigneur PISANI à ceux qui récitent V Pater et V Ave à l’honneur de la personne de Notre Seigneur ou qui font acte de contribution pour leurs péchés.

Redonner à ce fleuron du patrimoine jambois tout son lustre !

C’est donc le service Bâtiments de la Ville de Namur qui débuta de main de maître les travaux fin février 2008, à savoir le sablage des façades, la réfection de la toiture en zinc et le remplacement d’une nouvelle porte identique à l’ancienne. En cette fin janvier 2009, les Jambois ont retrouvé avec bonheur ce patrimoine restauré.



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