Inauguration de la nouvelle Caserne des pompiers de Namur




Après 40 ans d’attente, les pompiers de Namur disposent enfin de leur toute nouvelle caserne. Situé à Jambes, ce complexe ultra-moderne est le chantier namurois le plus imposant des 40 dernières années.

Le sérieux et le professionnalisme des pompiers namurois sont légendaires. On peut également dire que leur patience l’est tout autant.

Cela fait près de 40 ans qu’ils attendaient de pouvoir disposer d’une caserne adaptée à leurs besoins et à notre époque. Cette nouvelle caserne, véritable joyau de la technologie moderne, est aujourd’hui enfin là.

Un chantier gigantesque d’une durée de 500 jours ouvrables, un budget total de 15 millions d’euros, une superficie de 9250 m2, des garages et des locaux spacieux et aérés : les vœux des hommes du feu sont enfin exaucés.

Un peu d’histoire…
Il faut en effet savoir d’où l’on vient. Depuis le regroupement des services d’incendie de Namur, Jambes et Saint-Servais lors de la fusion des communes (1976), le Service régional d’Incendie était hébergé dans l’ancienne boulangerie militaire des casernes du 1er Lanciers, rue des Bourgeois, à deux pas du centre-ville.
Une situation certes idéale sur le plan géographique mais des locaux qui très vite se sont révélés bien trop exigus pour répondre aux besoins et aux demandes d’un corps de pompiers composé de professionnels et de volontaires. Sans compter les véhicules qui faute de places suffisantes ou en raison de problèmes de stabilité devaient rester stationnés à l’extérieur des garages.

La caserne de la rue des Bourgeois avait bien sûr son charme de bâtiment un peu rétro mais ce bâtiment accusait de plus en plus le poids des ans. Une vétusté qui n’a fait qu’amplifier le nombre de problèmes connus ces dernières années : non-conformité de l’installation électrique et aux normes incendie (pour des pompiers, ce n’est pas courant…), insuffisance de l’éclairage, du nombre de bureaux, absence d’éclairage de secours, de protection RF des voies d’évacuation, d’exutoire de fumées dans les cages d’escalier, etc. Il fallait d’urgence trouver une solution

Un subside wallon de 7 millions d’euros
En 2007, sur proposition de Tanguy Auspert, Echevin du Patrimoine et des Bâtiments communaux (devenu par la suite en 2014 Président de la zone NAGE), le collège communal a répondu favorablement à un appel à projets lancé à l’époque par la Région wallonne en introduisant un dossier afin de doter le Service Régional d’Incendie d’infrastructures performantes.

Ce dossier a séduit le Gouvernement Wallon. En 2008, ce dernier marquait son accord et octroyait au projet namurois d’une nouvelle caserne un subside de l’ordre de 7 millions d’euros.

Le projet était enfin sur les rails. Restait à trouver l’endroit idéal pour y implanter la nouvelle caserne. Une caserne attendue tant à Namur que dans les autres communes partenaires de la zone de secours.

On ne peut que remercier les bourgmestres de Namur (où se sont successivement penchés sur le projet Jacques Etienne et Maxime Prévot), mais aussi d’Andenne, de Gembloux, d’Eghezée et des six communes protégées : La Bruyère, Assesse, Profondeville, Gesves, Ohey et Fernelmont pour leur soutien inconditionnel, soutien moral et financier, et leur présence aux nombreuses réunions de coordination.

Cap sur la Porcelaine !
Après de longues discussions, c’est le site de la Porcelaine à Jambes qui a été retenu. En décembre 2009, le conseil communal faisait l’acquisition d’un terrain de deux hectares, en plein centre de Jambes et à deux pas de la gare.

Nouvelle étape cruciale quelques mois plus tard.
Le 26 avril 2010, le conseil communal approuvait à l’unanimité le cahier spécial des charges en vue de lancer un appel d’offres européen pour la conception et la réalisation de la caserne. Un marché attribué en décembre de la même année à la SA Dherte-Istasse, au bureau d’études Arcadis et au bureau d’architectes Carré 7 de La Louvière. Le permis d’urbanisme a été délivré en juillet 2012 et les travaux ont débuté en avril 2013.

Merci bien sûr aussi au jury chargé de l’analyse des offres en vue de l’attribution de ce marché. Ce groupe de travail était composé de dix personnes, trois pompiers, six représentants de l’administration communale et trois invités, dont les deux chefs de corps des services d’incendie de Verviers et de Huy ainsi que le chef du centre d’incendie et de secours de Tourcoing, dans le nord de la France.

Le chantier de construction a été mené dans de très bonnes conditions. Les travaux auront duré près de deux ans, et le résultat est tout bonnement magnifique et répond amplement aux vœux des soldats du feu namurois. Ils disposent aujourd’hui d’une caserne qui leur permet d’assurer toutes leurs missions dans des conditions de travail, de confort et de sécurité optimales.

Une caserne ultra-moderne
Cette toute nouvelle caserne allie deux grandes qualités : simplicité et fonctionnalité. Tout a été pensé afin d’assurer un flux de circulation optimal via notamment la chaussée de Liège ainsi qu’un scrupuleux respect des normes PEB.

Cette caserne est aussi le poste de commandement des 4 casernes de la zone Nage, zone de secours qui regroupe depuis le 1er janvier dernier les postes de secours d’Andenne, Eghezée, Gembloux et Namur. Soit un effectif total de près de 300 pompiers. D’ici quelques mois, une nouvelle aile du bâtiment hébergera aussi le staff administratif de la zone.

Notre zone a aussi ses spécificités : nous pouvons ainsi compter dans nos rangs des spécialistes NAC, des plongeurs, un chien spécialement dressé pour l’aide et la recherche des victimes, ainsi qu’un service GRIMP, service très utile dans la vallée de la Meuse, où l’on trouve de nombreux sites d’escalade et de rivières. En cas d’incident très grave ou de catastrophe, nous pouvons aussi faire appel à l’hélicoptère médicalisé de Bra-sur-Lienne. Un appareil prêt à décoller en permanence et qui peut être sur Namur 20 minutes après l’appel. Un outil indispensable pour toutes les personnes qui ont la vocation de sauver des vies.

Que peut-on trouver dans cette nouvelle caserne ?
- un garage spécifique pour 10 emplacements ambulances permettant le départ simultané de 3 véhicules ;
- un local sanitaire destiné au nettoyage et au reconditionnement des ambulances au retour de mission ;
- une zone séparée de décontamination destinée à l’entreposage des déchets et du matériel sale ;
- un garage pour les véhicules d’intervention avec une zone d’entrée dissociée de la sortie tout en prévoyant une zone de départ simultané pour les véhicules de « premier départ » à savoir 2 auto-pompes, 1 auto-échelle, 1 véhicule de désincarcération, 1 véhicule destiné aux plongeurs ;
- un atelier de préparation, un local de réapprovisionnement ainsi qu’une salle de lavage au retour d’intervention ;
- un local plongeurs d’une capacité de 18 personnes avec vestiaires, zone de séchage et réserve de bouteilles à air comprimé ;
- des locaux sanitaires, des vestiaires d’interventions et des vestiaires pour les effets personnels ;
- une buanderie destinée au nettoyage des tenues d’intervention ;
- une salle d’entrainement physique et de musculation (fitness), une salle de détente où on pourra notamment jouer au volley ;
- une tour d’exercices (escalade) d’une hauteur de 18 mètres et une chambre infernale pour les simulations d’interventions et les entraînements des pompiers : les pompiers restent ainsi au top de leur condition;
- des locaux accessibles aux PMR ;
- une pièce prévue pour l’accompagnement psychologique ;
- une salle de cours et des réserves d’une capacité de 80 personnes.

Soit un bâtiment de 9250 m² au total, dont le garage incendie mesurant 2541 m².
Notons que la zone Nage bénéficie des services d’un médecin et d’un moniteur sportif. Toutes les installations de la caserne sont par ailleurs bien sûr entièrement mixtes, il y a quelques femmes pompiers dans la zone.
En tant que président de la nouvelle zone NAGE, zone de secours opérationnelle depuis le 1er janvier dernier, et en tant qu’Echevin du Patrimoine, Tanguy Auspert se réjouit de l’aboutissement de ce dossier et de la fin des travaux de construction de cette nouvelle infrastructure qui permettra d’enfin répondre aux attentes des pompiers en leur permettant d’accomplir leurs missions dans les meilleures conditions possibles.



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