Tanguy Auspert, Echevin du Patrimoine. Ville de Namur

Economat de la Ville : de l’anticipation au marathon quotidien


20 avril 2020 – Faire face au Covid-19 est l’affaire de tous. Que ce soit en restant « safe at home » ou, à l’image des services de secours et de sécurité, en étant sur le terrain. La Ville de Namur compte une série d’homme/femmes sur le terrain également. Depuis le début de la crise, les agents de l’Economat sont sur le pont, afin de faire tourner les services communaux et para-communaux encore actifs (cohésion sociale, police, pompiers, maison de repos,…). Voici un premier bilan alors que le Gouvernement prolonge le confinement jusqu’au 3 mai.



Depuis l’annonce des mesures gouvernementales afin de faire face à l’avancée du virus Covid-19, plusieurs agents communaux sont sur le pont. Notamment ceux du Département des Services d’Appui (DSA), et plus particulièrement son service de l’Economat.

Son travail est d’une importance capitale afin d’assurer le bon fonctionnement d’une administration communale qui semble tourner au ralenti. C’est tout du moins ce que le citoyen pourrait penser de l’extérieur. Mais en interne, la Ville de Namur reste une fourmilière opérationnelle à quasiment 50%. C’est dans ce contexte particulier que les hommes et les femmes de l’Economat travaillent.

Ils doivent regrouper et fédérer les demandes des différents acteurs communaux de terrain comme le CPAS (plus que jamais au front), la Cohésion sociale, la police, les pompiers, les soignants,… En amont, il a également fallu pallier l’insuffisance des stocks de certains de ces acteurs.

Et si la Ville de Namur, via son Economat, a pu se le permettre, c’est grâce une excellente réactivité et à l’anticipation des besoins dès les premiers jours, quand tout le monde pensait que le Covid-19 n’était « qu’une petite grippe ».

Masques P2 : de 1,10€ à 8 euros

C’est effectivement dès la fin janvier que les premiers bons de commande ont été signés par l’échevin Tanguy Auspert, afin de consolider les stocks de masques P2, notamment. Le prix revenait alors à 1,10€ la pièce. Vu l’état de la demande mondiale, le prix a augmenté jusqu’à 8 euros. Actuellement, les coûts sont redevenus, plus ou moins, normaux.

Puis la crise et les premières mesures gouvernementales sont arrivées… Les 3 premières semaines ont été les plus difficiles à gérer, tant les demandes affluaient. Aujourd’hui, le service est rôdé, alterne ses équipes et assure les suivis au jour le jour. C’est actuellement un peu plus calme, mais cela demande une présence et une mobilité quotidienne sans faille. Pour ce faire, des agents d’autres services (sport, culture,…) ont été détachés vers l’Economat. Notamment lors du nettoyage et de la désinfection des bus communaux.


Au sein du DSA, il faut compter également sur le service informatique. Tous les jours, ils doivent répondre aux problèmes techniques rencontrés à domicile ou au bureau. Ainsi, les connexions en télétravail stable est assurée pour 650 utilisateurs inscrits. Et le potentiel actuel est de 800 connexions simultanées grâce aux efforts, ces dernières semaines. Plus de 150 vidéoconférences « Webex » ont été organisées par plus de 25 organisateurs différents avec au total de plus de 400 participants. Mais aussi, une douzaine de réunions Zoom ont été lancées par 6 organisateurs avec au total plus 90 participants.

Des milliers de produits commandés, reçus, distribués

L’Economat a ainsi, commandé, reçu, distribué, dispatché des milliers de produits nécessaires à affronter la crise en réponse aux conseils des virologues et autres spécialistes :

- Les produits désinfectants (Javel, type Dettol) : la Ville de Namur n’a pas eu d’autres choix que de mettre ses produits d’entretiens probiotiques de côté pour affronter le Covid-19. A ce jour, ce sont plus de 2.500 bidons de 650 ml (réutilisables) que l’Economat a distribué dans ses différentes implantations. Si la Ville peut réduire son impact « plastique » en ces temps difficiles, autant le faire !

- Le gel hydroalcoolique : ici encore l’Economat privilégie le reconditionnement du gel. Autrement dit, le service recharge les petits bidons de 100 ml, au fur et à mesure. Que ce soit en interne ou à destination du CPAS, ce ne sont pas moins de 650 litres de gel qui circulent.

- Les masques : en premier lieu, il a fallu fournir l’administration (Cohésion sociale, CPAS, Gardien de la paix,…) et les partenaires de première ligne, via les stocks en interne. Nous parlons ici de la Police, notamment. Et ce, toujours dans le respect des réglementations de la médecine du travail. Le personnel d’entretien qui ne peut se permettre d’assurer une distanciation sociale nécessaire s’est vu distribuer des masques. Mais la plupart des technicien/nes de surface ont recu des gants réutilisables et du produit type Dettol.

Les ambulanciers de la zone NAGE ont également recu des masques « Ville ». Ou encore les Maisons de repos, les Maisons médicales et autres institutions de santé. Quant aux masques distribués au monde médical, ce sont, en partie, des masques émanant des services du Gouverneur, Denis Mathen, les ayant reçus du Fédéral et de la Région : on parle ici de plus de 10.000 masques.

Les médecins généralistes ont également reçu des masques « Ville » distribués à leur Fédération (plus de 2.200 pièces). Les kinés ont, quant à eux, reçu 2.000 masques communaux et des packs de gants et gels hydroalcooliques. En tout, la Ville a donc délivré, via ses stocks, plusieurs dizaines de milliers de masques.

- Les visières : essentiellement en usage interne, se compte au nombre de 1.000 pièces. On parle de 2 types de visières (l’un dit « médical » et l’autre dit « rassurant »). Des outils régulièrement désinfectés.

- Des armoires de rangement aux 4 postes médicaux avancés.

- Des gants réutilisables nominatifs : destinés à toute l’intendance et aux technicien/nes de surface et surtout pour les tous les agents déployés au hall de Basse-Enhaive.

- Les voitures du Pool véhicules partagées : dans le cadre de l’opération communale « Gardons le Contact » dont le but est de briser la solitude des plus isolés, l’Economat met à disposition les voitures de son Pool véhicules partagées. Elles sont désinfectées tous les jours.

- Suite à un cadeau de l’association entre Delhaize Solidarity, Milka et Delicata, l’Economat a empaqueté une tonne de petits œufs en chocolat (= 4.000 paquets) à destinations des homes et des associations namurois. Au total, une centaine de partenaires vont recevoir ces œufs afin de les distribuer aux enfants et aux seniors, notamment.

- Enfin, comme indiqué lors de la conférence de presse du bourgmestre, Maxime Prévot, de ce 16 avril 2020, la Ville s’engage à constituer un stock de 50.000 masques en tissus vendus au prix coûtant pour toutes personnes qui le désirent. Ils sont répartis de la sorte : 30.000 masques seront achetés par l’Economat et 20.000 masques seront confectionnés par des couturières via l’achat de tissu et d’élastiques par l’Economat également.

En conclusion, l’échevin Tanguy Auspert a toujours suivi la pertinence des avis des responsables de l’Economat. Un service qui, encore aujourd’hui, n’a jamais manqué de moyens ! Tanguy Auspert tient également à saluer une nouvelle fois le travail de ce service primordial de la Ville de Namur, de ces femmes et de ces hommes dévoués qui travaillent dans l’ombre.

Economat de la Ville : de l’anticipation au marathon quotidien