Des jeunes au chevet de l'Eglise de Frizet




L’Eglise Saint-Martin de Frizet est un édifice datant du XVIe siècle, elle a été fermée au culte à la fin du XIXe siècle car de nouvelles églises, construites dans les villages voisins de Vedrin et Saint-Marc sont devenues paroissiales

Malgré son classement, en 1958, au patrimoine de la Wallonie, la dégradation naturelle accentuée par le vandalisme, se poursuivra pour aboutir fin du XXe siècle, à l’écroulement de la colonnade nord.

En 2003, la Ville de Namur devient propriétaire du bien et procède, en 2002 et en 2003, à des travaux de consolidation de l’édifice par le biais d’une intervention conjointe du Service de Maintenance de l’Administration du Patrimoine et du Centre des métiers du Patrimoine de la Paix-Dieux. Le Service de l’Archéologie a également procédé à la pose d’un étançon au niveau du cœur.

De son côté, l’asbl « Les Amis de Frizet » a procédé en 2002 et 2003 à l’élimination de la végétation à l’intérieur de l’édifice et à la pose d’une grille permettant sa fermeture.

Depuis lors, ce qu’il restait de cet édifice remarquable était pratiquement à l’abandon faute d’une consolidation complète permettant de transmettre ce patrimoine aux générations futures.

L’Institut du Patrimoine wallon (IPW) avait, en son temps, estimé les travaux de consolidation aux environs de 200.000 euros. Soit un montant relativement conséquent au regard des autres projets de restauration d’immeubles classés en attente de restauration.

L’édifice se dégradant de plus en plus, il était plus que temps d’envisager un projet pour préserver ce témoin du passé. C’est pourquoi, Tanguy Auspert, Echevin du Patrimoine, à souhaité faire appel au CEFA (Centre de Formation en Alternance) dans le cadre d’un partenariat avec l’IPW, les « Amis de Frizet » ainsi que la DGO4 du SPW pour mettre sur pied un « chantier école » qui permettra de sauvegarder ce patrimoine tout en permettant aux jeunes d’apprendre des techniques de restauration sur chantier. Ce projet devrait s’étaler sur plusieurs années.

Passé la première phase de consolidation, il a été fait appel à l’asbl Archéolo-J (Jeunesse archéologique de Belgique) pour effectuer, dans le cadre d’un stage, un relevé des pierres au sol de la colonnade effondrée en vue de rétablir leur organisation architecturale. Un tri des pierres sera également effectué afin de pouvoir garder celles qui pourront être utilisées dans le futur tout en éliminant les déblais qui se sont accumulés sur le site.



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