Tanguy Auspert, Echevin du Patrimoine. Ville de Namur

Auspert et Saint-Louis: l'affaire est close

Droit de réponse - La Meuse 9 octobre 2010


L'affaire est close !



"Auspert – Saint-Louis, au Collège communal, l’affaire est close !"

Paru dans le quotidien La Meuse ce 9 octobre 2010


Auspert et Saint-Louis: l'affaire est close
Suite aux articles me concernant publiés dans vos éditions des 14, 15 et 25 septembre 2010, respectivement sous les titres « Je ne suis pas censé le savoir mais… » (p.4), « Nouveau gros mensonge de T. Auspert » (p.5), « Auspert obtient les excuses de Saint-Louis » (p.4), je souhaite, dans le cadre de la législation relative au droit de réponse, apporter quelques clarifications à ce qui semble participer à une campagne diffamatoire à mon encontre. Avant tout, je souhaite préciser que l’interview sollicité par le Chef d’édition de la Meuse devait, selon sa demande expresse, porter sur mon action en tant qu’échevin du Patrimoine et de la Jeunesse de la Ville de Namur et non sur le contenu d’une conversation téléphonique reçue en décembre 2008. Ce n’est qu’à cette seule condition que j’ai accepté l’interview ainsi que d’être filmé. Tout autre usage de mes propos et de mon image n’ont, à aucun moment, reçu mon assentiment. J’ai d’ailleurs attiré l’attention de l’intéressé, devant témoins, que je refusais toute diffusion de cette conversation téléphonique dont je n’avais pu vérifier l’authenticité.

Prétextant vouloir me sortir de l’ostracisme dans lequel son quotidien m’avait placé depuis son arrivée à la tête de l’édition de Namur, je n’imaginais à aucun instant devoir, lors de cette interview, réagir à la seconde au contenu d’une conversation téléphonique remontant à plus de deux ans ainsi que sur des éléments d’un dossier datant de la même époque.

Toujours est-il que vouloir informer ses lecteurs des projets de construction d’une nouvelle caserne des pompiers, d’accueil de la petite enfance, d’extension d’écoles, de rénovation des piscines, de construction de halls sportifs, d’aménagement de locaux destinés aux mouvements de jeunesse, de restauration des monuments classés ou d’actions menées en matière d’économies d’énergies ou de recours aux énergies renouvelables avec un regard critique et corrosif n’est pas en soi illégitime.

Vouloir porter un regard identique sur le fait d’avoir décroché aux bénéfices des namurois et de leur portefeuille près de 15 millions d’euros de subsides pour mener à bien une multitude de projets n’est pas non plus en soi illégitime.

Considérer que la décision du Conseil communal du 26 juin 2008 de valoriser des biens immobiliers dont la Ville de Namur n’a plus usage en les vendant pour financer d’autres projets n’est pas opportun peut se concevoir également.
Accréditer la thèse selon laquelle la vente de l’immeuble « Golenvaux » s’est faite au détriment des intérêts des contribuables namurois est, par contre, tout bonnement contraire à la réalité !

Estimé à 150.000 euros par le SPF Finances au moment de procéder à sa mise en vente, l’immeuble « Golenvaux » a finalement été vendu à concurrence de 215.000 euros à une école située dans le centre ville à savoir l’Institut Saint-Louis. Soit 65.000 euros de plus que l’estimation ! Tout profit pour le contribuable namurois !

Accréditer la thèse selon laquelle la vente de l’immeuble « Golenvaux » à l’Institut Saint- Louis par le Conseil communal du 14 décembre 2009 pour un montant de 215.000 euros aurait été influencée par une conversation donnée par la direction de l’Institut Saint-Louis en décembre 2008 est tout bonnement fallacieux à plus d’un titre.

Fallacieux car l’enregistrement qui m’a été donné d’entendre ne reprend que quelques extraits d’une conversation plus longue et dont certains passages sont inaudibles ou ne reprennent pas les propos de l’appelant avec pour conséquence qu’il est difficile de percevoir le sens de ladite conversation.

Fallacieux car l’article du 14 septembre 2010, ainsi que l’extrait audible sur www.lameuse/expresso, ne mettent en avant que deux phrases non prononcées les unes à la suite des autres mais accolées les unes derrières les autres par un subtil jeu de montage.

Fallacieux car on semble un peu rapidement oublier l’intense lobby exercé par la direction de l’Institut Saint-Louis auprès de l’ensemble des acteurs concernés au niveau communal pour acquérir l’immeuble en question, coûte que coûte, au prix plancher de 150.000 euros.

Fallacieux car le sens de la conversation à laquelle il est fait écho n’avait d’autre objet que d’inviter la direction de l’Institut Saint-Louis à s’inscrire dans le processus de vente souhaité par le Conseil communal du 23 juin 2008 en remettant une offre tenant compte du prix du marché alors même que la direction de l’Institut Saint-Louis considérait que cet immeuble devait lui être vendu au prix de 150.000 euros, quitte à brader le patrimoine communal en lésant le contribuable namurois.

Fallacieux car on tente d’accréditer la thèse selon laquelle des informations confidentielles auraient été divulguées à l’Institut Saint-Louis alors que les membres de sa direction avaient déjà connaissance des montants des autres candidats acquéreurs bien avant de me téléphoner à la fin du mois de décembre 2008 comme en atteste un courrier transmis par recommandé par l’Institut Saint-Louis au secrétariat communal en date du 15 décembre 2008. Voici ce qu’écrivait la direction de l’Institut Saint-Louis en date du 15 décembre 2008 : « ce vendredi 12 décembre 2008, nous avons été contactés par Madame X. de l’Agence Z. (...). Madame X. nous dit avoir une offre de 190.000 euros et nous invite, avant sa clôture du dossier en décembre, à faire maintenant, à son agence, une offre supérieure. Nous sommes donc embarrassés dans la mesure où nous ne savons pas exactement à quel moment nous devons surenchérir. Devons-nous répondre à cet appel de l’agence Z. ou pouvons-nous attendre que l’Administration à savoir Madame Y., en janvier, nous informe et nous indique la marche à suivre ? (…) ».

Fallacieux car l’auteur de l’article omet volontairement de préciser que c’est sur ma proposition que le Collège communal décida en date du 3 mars 2009 d’abandonner la procédure de vente menée en 2008 compte tenu que certaines offres déposées au Service Gestion immobilière de la Ville de Namur n’avait pas reçu un traitement équivalent à celle de l’Institut Saint-Louis.

Fallacieux car l’auteur de l’article oublie que la proposition de délibération proposée par le Collège communal lors du Conseil communal du 16 mars 2009 était bel et bien de confier l’ensemble des opérations de vente de l’immeuble « Golenvaux » au Comité d’acquisition du SPF Finances à l’inverse de ce qui a pu être dit sur les antennes de la télévision locale en date du 14 septembre dernier.

Fallacieux car le Collège communal n’a jamais fait la proposition de vendre l’immeuble « Golenvaux » à l’Institut Saint-Louis pour un montant de 195.000 ou de 197.000 euros comme on tente de le faire croire.

Fallacieux car l’auteur de l’article passe sous silence que c’est suite à la proposition d’un conseiller communal que le Conseil communal du 16 mars 2009 décida de ne pas confier l’ensemble des opérations de vente au Comité d’acquisition du SPF Finances mais de vendre, sans autre considération, l’immeuble à l’Institut Saint-Louis pour 195.000 euros.

Fallacieux car on tente de faire croire que le Collège communal aurait commencé à se poser des questions sur la légalité de la vente…après coup alors que c’est au vu de l’incertitude juridique entourant la proposition formulée par ce conseiller communal lors de la séance du conseil communal du 16 mars 2009 que le Collège communal fit droit à ma demande, en date du 28 avril 2009, de soumettre l’ensemble du dossier administratif au ministre de tutelle afin de s’assurer que la décision prise respecte en tout point la légalité. En aucun cas, cette décision fut prise suite à l’intervention d’un quelconque membre du groupe socialiste lors du conseil communal.

Fallacieux car l’auteur de l’article n’évoque à aucun moment les conclusions du ministre de tutelle quant à la légalité de la proposition formulée par ce même conseiller communal alors que celles-ci sont sans appel ! Vendre l’immeuble « Golenvaux » à l’Institut Saint-Louis pour 195.000 euros sans autre considération ne respecte pas la légalité !

Fallacieux car l’auteur de l’article oublie un peu vite que c’est le ministre de tutelle qui invita le Collège communal à entamer une troisième procédure en vue de permettre à chacun des candidats-acquéreurs d’avoir la possibilité de surenchérir jusqu’à un moment déterminé et de demander à l’Institut Saint-Louis de fixer exactement le montant de son offre.

Fallacieux car si l’immeuble fut in fine vendu à l’Institut Saint-Louis pour 215.000 euros c’est suite à la recommandation formulée par le ministre de tutelle, en date du 9 septembre 2009, de reconsulter les différents candidats-acquéreurs afin de leur donner la possibilité de surenchérir et non suite à une conversation téléphonique datant de fin décembre 2008 ou de toute autre intervention de ma part dans ce dossier comme aimerait le faire croire le Chef d’édition de la Meuse.

Comme les lecteurs l’auront compris, si mon souhait avait été de favoriser d’une quelconque manière l’un des candidats acquéreurs, il n’aurait pas été indiqué de proposer au Collège communal du 3 mars 2009 d’abandonner la procédure de vente mise en oeuvre en 2008 pour inviter le Conseil communal du 16 mars 2009 à confier l’ensemble des opérations au Comité d’acquisition du SPF Finances.

Je tiens également à préciser que je n’ai obtenu aucun avantage personnel ni fait aucun cadeau à l’Institut Saint-Louis qui, au final, aura payé le prix le plus élevé au profit de la collectivité. Que je n’ai ni d’intérêt direct ou indirect envers l’Institut Saint-Louis. Par contre, on peut légitiment s’interroger sur l’éthique d’un établissement scolaire qui n’a pas hésité à enregistrer une conversation, sans en demander l’autorisation, ainsi que de la diffuser largement.

On peut tout aussi légitiment s’interroger sur les motivations profondes de ceux qui tendent d’accréditer la thèse selon laquelle ma « grosse main » aurait été « une fois de plus » prise « dans le pot de confiture ». Histoire probablement de jeter l’opprobre sur mon action en tant qu’Echevin du Patrimoine de la Ville de Namur ? Volonté manifeste de me nuire à titre purement personnel ? Basse manoeuvre électorale ? Simple souhait de faire un « buzz » médiatique ? A qui profite le crime…


Tanguy Auspert
Echevin du Patrimoine, des Bâtiments et de la Jeunesse